samedi 9 mars 2024
Voici comment réussir son départ en Retraite au Portugal
« J’ai commencé à travailler à l’âge de 21 ans », explique Anne V., « et j’ai attendu d’avoir 62 ans pour pouvoir partir en retraite au taux plein. J’avais cotisé à la sécurité sociale durant toute ma carrière professionnelle et je souhaitais maintenant bénéficier d’un retour sur investissement »
Un dimanche soir de mars 2016, Anne et son mari se sont couchés. Lundi matin, Anne s’est réveillée pour trouver son mari décédé. Il avait 62 ans, elle en avait 60. Depuis Anne a vécu seule.
« Je suis restée dans la maison de la banlieue de Strasbourg que j’avais partagé avec mon mari durant 31 ans. Après tout, mon mari et moi sommes nés à Strasbourg. C’était ma ville, tout ce que je connaissais.
Une décision mûrement réfléchie
« Cependant, seule après le départ de mon mari, j’ai pris conscience qu’il fallait que je quitte Strasbourg. Cela avait beau être le seul endroit que je connaissais, je n’allais pas passer le restant de ma vie là.
« Prendre ma retraite loin de Strasbourg était une chose, mais prendre ma retraite à l’étranger en était une autre ». Une idée qui, lorsqu’elle commença à planifier sa retraite, ne lui était pas venue à l’esprit.
« J’ai acheté une série de livres sur différentes régions de France, la Bretagne, la Côte d’Azur, le Pays Basque… Tout ce que j’ai lu semblait offrir une excellente alternative et un choix idéal. J’étais perdue, ne sachant pas quoi choisir.
Réalisant qu’elle n’arrivait pas à prendre de décision en procédant de cette manière, Anne abandonna pour expérimenter une autre option. Elle acheta une remorque et passa un an à voyager autour de la France.
Un choix méticuleux de la bonne destination
« Le climat était important pour moi, J’ai grandi en détestant les hivers. Trop de neige et trop d’humidité. J’étais fatigué de devoir dégager la neige et rester cloitrée à l’intérieur.
Anne ajoute qu’il y a aussi une autre chose qui était importante pour elle. « Au fur et à mesure que la retraite approchait, je savais que je ne voulais pas réduire mon standard de vie. J’avais travaillé toute ma vie pour profiter d’un certain confort et je ne souhaitais pas devoir m’en priver.
J’aime aller régulièrement chez le coiffeur, entretenir ma forme dans une salle de fitness, aller au restaurant avec des amis,… »
« Puis, au travers d’un article sur le sujet de la retraite à l’étranger, paru dans « Le Monde », j’ai découvert le site www.retraitesansfrontieres.fr
« Je n’ai pas tout de suite décidé qu’il fallait que je quitte la France, mais je recherchais un plan B et j’étais captivée par ce que j’avais découvert sur le site. Il me semblait que cela pouvait être un très intéressant plan B.
Anne fit l’acquisition du guide « Retraite sans Frontières », s’abonna à ma newsletter et commença à rédiger une liste de toutes les choses importantes et de tous les conseils à prendre en compte dans le cadre d’une retraite à l’étranger.
Finalement, ses recherches la conduisirent à choisir de s’intéresser à Porto et elle partit trois semaines à la découverte de la ville pour valider son choix.
« Après seulement quelques jours passés à sillonner la ville et ses alentours, je savais que j’avais trouvé mon petit paradis de retraite.
« Pourquoi le choix du Portugal ?
- Pour vivre dans un environnement culturel proche du mien.
- Pour bénéficier d’un coût de la vie inférieur qui compense la baisse de mes revenus de pensionnée.
- Pour traverser les hivers sans devoir rester cloitré chez moi.
- Pour la simplicité des démarches d’installation dans un pays de l’Union Européenne.
« Pourquoi Porto ?
- Pour rester à proximité de ma famille en vivant dans une ville disposant d’un aéroport desservi par plusieurs compagnies low-cost depuis plusieurs aéroports français et limitrophes (pour moi, Karlsruhe à 75 km de Strasbourg et à seulement 2h30 de vol de Porto).
- Pour profiter de l’intense animation culturelle de la ville et de son patrimoine architectural exceptionnel.
- Pour bénéficier de ses infrastructures modernes : hôpitaux, centres commerciaux, métro, liaisons routières et ferroviaires pour visiter le reste du pays.
- Pour m’évader sur le littoral à quelques stations de métro du centre, et m’installer à la terrasse de l’un des innombrables petits restaurants qui rendent les berges du Douro animées jusque tard dans le soir.
Un déménagement bien organisé
Sure de son choix, elle retourna quelques mois à Strasbourg pour faire le tri dans ses affaires et mettre en vente sa maison tout en faisant des aller/retour à Porto pour rechercher son petit nid, puis pour préparer son installation.
Le 15 janvier 2020, à l’âge de 64 ans, elle était définitivement installée chez elle à Porto.
« Avec le fruit de la vente de ma maison Strasbourgeoise, je me suis achetée un appartement au cœur de la vieille ville, pour pouvoir me déplacer à pied ou en métro. Le logement est confortable et dispose d’un balcon avec vue dégagée sur le fleuve.
« Pour mon installation intérieure, j’ai choisi de repartir à zéro en revendant mes meubles avant de partir et en faisant le choix de moderniser mon intérieur. Pour cela, j’ai quasiment tout trouvé à mon goût chez Ikéa, Leroy Merlin et Conforama, tout trois situés dans le centre commercial Auchan de Matosinhos à 10km de Porto.
>> A LIRE : Check-list des démarches à effectuer pour partir en retraite à l’étranger
Une intégration réussie
J’ai découvert que les portugais étaient vraiment très accueillants et prêts à tout pour me rendre service et m’aider à m’installer sans stress.
Je me suis fais de nombreux nouveaux amis. L’une d’entre elle m’a invité chez elle pour le repas de Noël. J’y ai rencontré ses parents et ses enfants. Dans mon voisinage, je suis entourée de portugais. Ils ne parlent pas tous français ou anglais mais ils prennent soin de moi. Je me sens en parfaite sécurité au sein de leur communauté.
« Je suis tout aussi heureuse aujourd’hui d’avoir choisi Porto que je ne l’étais lorsque j’ai pris ma décision. J’ai accès à tout de qui compte pour moi en terme d’alimentation. J’aime faire mes course au marché couvert de Bolhao pour l’ambiance qui y règne, l’odeur, les couleurs, les produits locaux fait maison …
« Je suis aussi comblée parce que le coût de la vie est bas, (on m’avait prévenue mais je n’y croyais pas trop), et que cela m’autorise quelques petits plaisirs, pas toujours assouvis en France, pour rester belle (manucure, masque facial, coloration des cheveux, garde-robe…) Je peux dépenser autant que je veux en sorties sans avoir à calculer.
La plupart des membres de ma famille et mes amis trouvent que je suis très courageuse d’avoir quitté la France et de m’être installée seule dans un nouveau pays. Je ne le pense pas, car j’utilise WhatsApp et Zoom pour garder le contact avec tous mes amis restés en France. Ils sont loin d’imaginer combien ma vie est devenue riche et débordante. Certains sont envieux.
« Le plus important pour moi est que je ne suis pas seule. Mes jours et nuits débordent d’activités et de compagnie. Parfois, j’ai du mal à choisir quoi faire et je ne peux plus me déplacer à pied dans la ville sans rencontrer quelqu’un que je connais. Au point que je n’imagine pas un seul instant revenir en France. J’aime trop être en retraite à Porto. »
>> A LIRE : Tout savoir sur la retraite au Portugal
Paul Delahoutre
Auteur des guides « Retraite sans Frontières »
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