Les Médias parlent de nous…
Maxi – 22 janvier 2024
Interview de Paul Delahoutre, créateur du site internet retraitesansfrontieres.fr et auteur des guides « Retraite sans Frontières Monde » et « Retraite sans Frontières Portugal ».
Capital.fr – 17 janvier 2024
Le Top 10 des meilleurs pays où partir passer sa retraite en 2024
Vous êtes retraité et vous envisagez de vous expatrier ? Si ce choix reste très personnel, pour vous aider, le site retraitesansfrontieres.fr propose, en exclusivité pour Capital, le Top 10 des pays où passer sa retraite.
Retrouvez le classement des pays sur la page d’accueil du site retraite sans frontières : Rubrique « A propos » puis clic sur « Palmarès 2024 des pays de retraite »
Femme Actuelle – juin 2023
Retraite, j’améliore mes revenus
Cesser son activité professionnelle entraîne le plus souvent une baisse importante de revenus. Les pistes pour arrondir les fins de mois.
Ne vous expatriez pas sans réfléchir !
A l’heure de la retraite, certains Français décident de s’expatrier pour vivre mieux sans gagner plus. Mais pour réaliser les meilleures économies, il faut partir loin. Ainsi, le gain de pouvoir d’achat sera de l’ordre de 5 à 8% dans le sud de l’Espagne, de 15 à 20% au Portugal ou en Grèce, de 30% en Tunisie ou au Maroc et jusqu’à 50% en Asie du Sud-Est (Thaïlande, Indonésie, Vietnam, Cambodge…).
Le conseil de Paul Delahoutre, fondateur du site retraitesansfrontieres.fr : éviter les coups de tête. Avant de faire le grand saut, renseignez-vous notamment sur le système de santé local, consultez un notaire, louez et vivez sur place une année complète afin de découvrir le pays à toutes les saisons. Enfin, ne cédez pas au chant des avantages fiscaux : si vous êtes retraité du public, vos pensions restent souvent imposables en France, et concernant les anciens actifs du privé les conventions fiscales signées entre les pays sont parfois piégeuses.
Challenges – mai 2023
Prendre sa retraite à l’étranger
Climat plus clément, coût de la vie moins cher : les seniors sont de plus en plus nombreux à envisager un « exil » une fois retraités. Mais l’étape n’est pas toujours facile à franchir. Nos conseils.
Cet été, les mots clés « retraite » et « étranger » ont vu leur fréquence tripler sur les moteurs de recherche. Et les agences immobilières sont fort sollicitées. Tout cela n’a pas abouti à des départs effectifs, crise sanitaire oblige, mais témoigne de l’intérêt des Français pour un nouveau mode de vie. « Globalement, le contexte est plutôt favorable aux départs, avec des pensions qui baissent et des prélévements qui augmentent. Mais l’engouement actuel tient aussi à une plus grande attention portée à la qualité de vie« , explique Paul Delahoutre, auteur de Retraite sans Frontières (édition DL Books). Et le constat est sans appel : selon un sondage récent, 95% sont « satisfaits ou très satisfaits » d’avoir quitté la France.
Louer avant d’acheter
S’offrir une retraite dorée au soleil ne s’improvise pas. Il faut choisir avec soin son point d’atterrissage. « Il faut savoir apprécier les avantages de l’opération, comme le climat, le coût de la vie, la fiscalité… tout en n’oubliant pas ses inconvénients : la langue, l’éloignement, la perte du lien familial » explique Sophie Schmitt, dirigeante du cabinet de conseil Seniorsphère. Il est conseillé d’aller sur place, plusieurs fois de suite, avant de se décider. Dans certains cas, il est même plus prudent de louer, « car la profession d’agent immobilier peut être mal encadrée et les lois moins protectrices pour l’acheteur« , rappelle Paul Delahoutre. Un notaire ou un avocat français, travaillant avec un juriste local, pourront aussi être utiles : il faut savoir qu’en cas de décès (et de divorce) à l’étranger, c’est souvent la loi du pays de résidence, parfois moins protectrice pour les ayants-droits, qui s’applique. D’où l’utilité de faire un testament, ou de fixer son régime matrimonial avant son départ…
Mieux Vivre votre argent – mars 2023
Les pays où il fait bon vivre
Chaque année, nombre de Français quittent l’Hexagone pour couler leurs vieux jours au soleil. Suivez nos conseils pour bien choisir votre destination et réussir votre installation.
Portugal, Maroc, Thaïlande… Découvrez les meilleures destinations pour vivre une deuxième jeunesse. Et nos conseils pour réussir votre retraite à l’étranger.
Le ciel, le soleil et la mer… Le tube de l’été 1965 trotte dans la tête de bien des séniors comme un gimmick. Ouvrir chaque matin ses volets sur un paysage idyllique. Dire bye-bye à l’hiver. S’offrir plus de sorties, de restaurants avec la même pension. Adoucir la facture fiscale. Autant de raisons qui incitent 30 % des plus de 50 ans à imaginer une retraite hors de nos frontières.
Ils sont toutefois bien moins à élire finalement domicile sous d’autres cieux. Probablement 200 000 à 300 000. « A 55 ans, beaucoup sont en difficulté dans le monde professionnel et rêvent de partir, alléchés par les nombreux reportages sur le sujet », note Paul Delahoutre, auteur des guides « Retraite sans Frontière. ». Toutefois, quand ils sont vraiment à la retraite, qu’ils ont des petits-enfants, vivre loin parait souvent inconcevable. »
L’éloignement ne vous décourage pas ? Les progrès des télécommunications et du transport aérien vous font relativiser la distance? Dans ce cas, le rêve est réalisable. A une condition : consacrer temps et efforts à préparer votre nouvelle vie. A vous documenter et entreprendre moult démarches. Outre le déménagement lui-même , il vous faudra vous pencher en amont sur quatre séries de questions : l’administratif, la couverture santé, la fiscalité et le droit.
Parmi les démarches administratives : collecter les conditions de séjour dans le pays d’accueil, signaler à ses caisses de retraite son changement d’adresse et de coordonnées bancaires, prendre contact avec le fisc, s’informer des conditions d’importation de sa voiture, prévenir la banque… Sachez que certains pays accordent des visas spécifiques aux séniors, parfois sous conditions de ressources. Et que vous pouvez toucher vos pensions à l’étranger (mais pas l’Allocation de solidarité aux personnes âgées, l ‘ex-minimum vieillesse) si vous prouvez régulièrement à vos caisses que vous êtes en vie.
A prendre également très au sérieux, la couverture santé. En tant que retraité du système français résidant à l’étranger, vous continuerez en règle générale à bénéficier de l’assurance maladie durant vos séjours dans l’Hexagone. Pour la part « Sécu » de vos dépenses, donc. Et dans votre pays d’accueil ? Dans l’Espace économique européen et une poignée d’autres Etats (comme le Maroc), vous pourrez être couverts par le régime local. Mais aurez en plus intérêt, dans certains cas, à prendre une assurance complémentaire. Ailleurs, vous devrez vous interroger sur l’opportunité de vous assurer auprès de la Caisse des Français de l’étranger, pour bénéficier des remboursements similaires à ceux de la Sécurité sociale, et/ou d’opter pour une assurance privée. Pensez aussi à l’assurance rapatriement.
Autre question cruciale : Les impôts, évidemment ! En la matière, rien n’est simple. Tout dépend du pays, de vos revenus, de votre situation familiale. Attention, c’est que ce n’est pas parce que vous partez vivre ailleurs que vous serez moins imposé. Beaucoup croient qu’il suffit de résider à l’étranger la moitié de l’année pour voir ses pensions non taxées par la France, c’est faux ! Elles seront imposées ici dans de nombreux cas : s’il n’y a pas de convention fiscale entre l’Hexagone et votre destination (ex : Cambodge, République dominicaine), si cette convention stipule que toutes les pensions sont taxées par le pays d’origine (ex : Thaïlande), si vous êtes un ancien fonctionnaire (sauf dans quelques pays, comme la Tunisie), ou si vous n’êtes pas considéré comme non-résident fiscal français. Pour l’être, il faut jouer le jeu, ne pas faire semblant de déménager car en cas de contrôle du fisc, tout sera épluché, vos factures, vos paiements, etc… Le plus simple pour éviter les soucis reste de vendre sa maison en France ou de la louer. Dans tous les cas, lisez bien la convention fiscale.
Si vous découvrez que vous ne serez pas imposé en France, renseignez-vous sur la fiscalité locale. En tant que retraité étranger, bénéficierez-vous d’une exonération ou de modalités favorables ? A quelles conditions ? Sinon, quel barème s’appliquera ? Ces questions méritent enquête.
Restent à régler plusieurs nœuds juridiques. Que se passera-t-il si vous mourrez ou divorcez ailleurs ? Comment votre conjoint sera-t-il protégé? Quid de votre patrimoine? Votre expatriation risque d’avoir un effet sur votre régime matrimonial et votre succession. Pour le connaître, et si besoin en limiter la portée, rendez-vous chez un notaire ou un avocat rodé aux questions internationales. On vous conseillera souvent d’établir un contrat de mariage pour fixer votre régime matrimonial, afin d’éviter que celui-ci ne puisse être modifié par votre déménagement. Mais aussi de préciser, dans un testament, à quelle loi nationale vous souhaitez soumettre votre succession.
Enfin, il faudra bien sûr trouver son chez-soi. Avant d’acheter, prenez le temps de connaître le marché, les lieux, et de vous familiariser avec les procédures d’acquisition immobilières, généralement moins protectrices pour l’acheteur que les françaises. Mieux vaut souvent commencer par louer.
Le plus difficile reste de fixer sa destination. Un pays a clairement la cote : le Portugal. Il pointe régulièrement dans le peloton de tête du palmarès des meilleurs pays pour passer sa retraite à l’étranger, « Accessibilité, fiscalité, sécurité, climat : il a quasi tout pour plaire et ne souffre d’aucun défaut majeur », détaille Paul Delahoutre, qui note chaque année depuis 2013 les pays intéressant le plus nos séniors – une démarche unique en France.
Au palmarès 2023, la Grèce devance le Portugal et l’Espagne de quelques dixièmes de points. Les pays du top 10 obtiennent d’ailleurs au final des notes globales assez proches. « Mais attention », relève Paul Delahoutre, ces scores assez similaires recouvrent des réalités variées, ces destinations n’ont clairement pas les mêmes atouts et inconvénients et répondront à des attentes différentes ». Pour établir la note finale de chaque pays, poursuit-il « j’étudie douze critères, qui pèsent bien sûr différemment dans la note ». Le coût de la vie compte pour 20 %, le climat pour 15 %, l’intégration, les soins médicaux et la sécurité pour 10 %, l’accessibilité, les loisirs, les infrastructures, les prix de l’immobilier, le patrimoine naturel, la cuisine et le patrimoine culturel pour 5 %.
Ainsi, si vous cherchez à diminuer sensiblement vos dépenses, sans trop vous éloigner, et en restant dans le monde francophone, le Maroc sera une bonne option pour vous. Si l’aventure et la distance ne vous effraient pas et si vous chercher avant tout à économiser au quotidien, vous avez tout intérêt à vous envoler plutôt vers la Thaïlande ou Bali. Vous l’avez compris, à vous de faire votre propre palmarès, à partir des données que nous dévoilons et en fonction de vos priorités.
1. A la question « Aimeriez-vous passer votre retraite à l’étranger ? », 29 % des plus de 50 ans répondent « oui », selon un sondage Opinionway de 2015.
Pour éviter de figurer sur la liste des déçus rebroussant chemin, mettez toutes les chances de votre côté !
-> Vérifiez vos bonnes dispositions. S’installer à l’étranger ne convient pas à tout le monde. Avant de partir, testez votre capacité à vivre loin de vos proches et à vous adapter à une autre culture. Pas si simple qu’il n’y parait.
-> Fixez vos priorités. Partez-vous pour dépenser moins? Bronzer au soleil? Nager chaque matin? Etre dépaysé? Vous reposer? Vous amuser? Pour choisir le lieu qui vous correspond, clarifiez vos motivations et hiérarchisez-les. Une introspection s’impose.
-> Testez le lieu. Ne vous contentez pas de jouer au touriste dans un club deux semaines au printemps. Ne renoncez pas à ce que vous avez en France avant d’avoir « vécu » votre destination en conditions réelles, plusieurs mois. En louant un logement. En faisant vos courses. En allant chez le médecin. En prenant le bus. En expérimentant chaque saison.
-> Assurez-vous que le projet est partagé. Madame brûle d’envie de partir et monsieur suit, ou inversement? Attention, une telle aventure a peu de chances de réussir si elle n’est pas portée par les deux membres du couple.
-> Préparez-vous à déchanter. Après votre installation, il est probable que vous viviez une période difficile. « Une phase de désillusion, de rejet succède souvent à la lune de miel des premières semaines », alerte Paul Delahoutre, fondateur de Retraitesansfrontieres.fr. Autant le savoir pour la gérer au mieux !
Le Particulier – janvier 2023
« Et si je prenais ma retraite à l’étranger ? »
Vous aimeriez prendre votre retraite au soleil, dans un pays où la vie est moins chère? C’est un projet à préparer minutieusement. Achat du logement, fiscalité, frais de santé… Autant de points à contrôler.
Un séjour d’essai avant de partir
« Il faut séjourner plusieurs jours ou plusieurs semaines dans le pays et la région de son choix avant de se lancer dans une recherche de logement. Entre le nord et le sud du Portugal, par exemple, le mode de vie et le climat sont très différents. C’est quelque chose que l’on ne peut découvrir qu’en restant sur place quelque temps.
Autre aspect à prendre en compte dans le choix de sa future terre d’accueil, la culture locale. « Il y a beaucoup de projets de départ qui échouent par manque de réflexion », ajoute de son côté, Paul Delahoutre, responsable du site retraitesansfrontieres.fr. Avant de vendre sa maison en France il faut tester le pays, y prendre les transports en commun, y faire ses courses, aller chez les médecins locaux, commencer à apprendre la langue… Bref, s’assurer que les avantages de la nouvelle vie surpassent les inconvénients. Il faut aussi penser aux conséquences de l’éloignement des enfants, des petits-enfants, et des amis. » Cela peut avoir un impact sur le moral et peser lourdement sur le budget, s’il faut multiplier les allers-retours vers la France.
Faire évaluer sa pension
Il est bien sûr indispensable, si l’on n’a pas déjà liquidé ses droits, de connaitre le montant exact de sa pension de retraite avant de partir. Attention, si le Portugal ou d’autres pays qui attirent les retraités sont généralement plus avantageux pour la nourriture ou le logement, certains biens ou des loisirs sont aussi chers, voire plus que dans l’Hexagone.
Se renseigner sur la fiscalité
Renseignez-vous sur l’existence d’une convention fiscale entre la France et votre pays d’accueil. Elle vous évitera de payer vos impôts deux fois. En revanche, si vous conservez des biens immobiliers dans l’Hexagone, loués ou vides, ils restent imposables en France.
Sécuriser son achat immobilier
Les prix attractifs du pays d’expatriation ne doivent pas vous faire oublier toute prudence. Le bon réflexe avant d’investir à l’étranger est de se renseigner sur la législation locale. « Au Maroc, par exemple, il faut vérifier que le terrain qui porte le bien est cadastré! » recommande Paul Delahoutre. Les règles d’urbanisme varient d’un pays à l’autre, il est préférable de se faire accompagner par des avocats spécialisés pour éviter les mauvaises surprises. D’autant plus que dans de nombreux pays les notaires enregistrent les ventes, mais ne font aucune vérification sur le bien lui-même, contrairement aux notaires français.
Le Journal du Dimanche – octobre 2022
Retraite à l’étranger : 2 pièges à éviter !
Les français sont de plus en plus nombreux à envisager de passer leurs vieux jours loin de l’Hexagone. Mais un tel projet peut rapidement tourner en désillusion s’il n’est pas correctement anticipé.
« Il y a le ciel le soleil et la mer. Allongés sur la plage, les cheveux dans les yeux… » La chanson commence à dater, mais son hédonisme intemporel n’a jamais été d’une telle actualité. Dans un sondage OpinionWay, près d’un tiers de français de plus de 50 ans disait rêver d’une retraite à l’étranger. Du rêve à la réalité, il n’y a qu’un pas, qui reste à franchir….
En quête de qualité de vie et d’un climat agréable, les sexagénaires se tournent d’abord vers les pays proches de la France, comme le Portugal, l’Espagne, le Maroc ou la Tunisie. « Cent mille d’entre eux ont choisi de se rapprocher d’un de ces pays dont ils sont originaires, où le coût de la vie est par ailleurs 15% à 20% moins élevé que dans l’Hexagone. 300.000 autres sont des français ayant travaillé une partie de leur vie à l’étranger, qui ont fait le choix d’y rester. Les derniers, 300.000 environ, sont des exilés volontaires qui font le choix de destinations au climat agréable et au niveau de vie bas pour mieux profiter de leur pension« , explique Paul Delahoutre, auteur du guide pratique « Retraite sans Frontières Monde ».
Avant de faire leur valise, ces rêveurs les pieds sur terre ont compris qu’il fallait mieux s’informer sur les règles applicables dans le pays d’accueil, les accords sociaux et les conventions diverses qui existent entre la destination choisie et la France. D’autres paramètres doivent être considérés avec attention, tels que le niveau des infrastructures ou la qualité des soins médicaux. Enfin, une fois la décision prise, il peut être bon de consulter un avocat fiscaliste qui réglera les détails administratifs susceptibles de compliquer la vie. Car le rêve attendu ressemble parfois à une utopie. « Deux pièges sont à éviter, souligne Paul Delahoutre. Certains partent en club vacances à la meilleure période de l’année et, de retour en France, n’ont qu’une idée : y repartir pour la retraite. Avant de se décider, il faut vivre quelques mois au moins dans le pays, en louant un logement, en faisant les courses au marché, en allant chez le médecin, en prenant les transports en commun… Par ailleurs, le projet doit être porté par les deux membres du couple. Sinon, il y a un vrai risque d’échec. »
France 5 – 13 novembre 2021
La retraite à l’étranger, vous y avez déjà pensé ?
Lors de son émission hebdomadaire du samedi 13 novembre 2021 « Samedi à tout prix », France 5 s’est intéressée à ces Français qui ont fait le choix de s’expatrier. Quelles sont les meilleures destinations du moment ? Et quels sont les avantages et les inconvénients d’une retraite à l’étranger ?
Pour cette occasion Thomas Isle avait invité sur son plateau Paul Delahoutre, auteur des guides « Retraite sans Frontières », qui a répondu aux principales questions que se posent les retraités qui envisagent partir vivre leur retraite à l’étranger.
.Dossier Familial – octobre 2020
Les atouts des pays du sud
Le Portugal arrive en tête des destinations préférées des retraités en quête d’expatriation. La proximité avec la France permet de rendre facilement visite aux amis et aux enfants. Outre le climat ensoleillé, le coût de la vie est d’environ 20% inférieur à celui de la France. Même si les prix de l’immobilier ont beaucoup augmenté, ils restent plus bas qu’en France, en particulier si l’on compare ceux des capitales, Paris et Lisbonne. De plus, les retraités du secteur privé et les indépendants (mais pas les fonctionnaires) profitent pendant dix ans d’une exonération totale d’impôt sur le revenu. Concernant la santé, « dans le secteur public, vous n’aurez à régler que le ticket modérateur, mais les délais d’attente sont parfois longs, tandis que le secteur privé est assez onéreux », remarque Paul Delahoutre, fondateur du site retraitesansfrontieres.fr
L’Espagne est également prisée. « Le coût de la vie est entre 5 et 10% inférieur à celui de la France, l’écart étant plus marqué dans le sud en s’éloignant de la côte, et le système de santé public est bon », relève Paul Delahoutre. En matière fiscale, si la taxe foncière s’avère plus légère, l’impôt sur le revenu est plus lourd qu’en France.
La Grèce, bien que plus éloignée, séduit pour son climat. « Le coût de la vie, comme au Portugal, y est 20% moins élevé qu’ici et l’immobilier beaucoup plus abordable », souligne Paul Delahoutre. En revanche, les retraités français y sont souvent un peu plus fortement imposés que dans l’hexagone. Les salaires étant plus modestes en Grèce, le barème de l’impôt est calculé en conséquence: les Français qui disposent d’une retraite confortable par rapport aux standards locaux sont imposés dans des tranches plus élevées qu’en France. Le système de santé, lui, se révèle plus performant à Athènes que dans les îles.
L’Italie reste attractive. « Le système de santé ressemble au nôtre », observe Paul Delahoutre. Mais le coût de la vie équivaut à celui de la France, et la fiscalité n’y est pas plus douce.
Logement sur place : acheter ou louer ?
Il est plus prudent de commencer par louer, le temps d’être certain que votre nouvelle vie vous plait et d’identifier dans votre nouveau pays la ville, le quartier ou la région qui vous attire le plus. Mais il est aussi conseillé parfois de ne pas trop attendre avant de devenir propriétaire. Payer un loyer pèsera en effet sur votre budget alors que vous disposez peut-être d’un capital, grâce par exemple à la vente de votre maison en France, qu’il serait intéressant d’investir. Dans les villes qui ont le plus d’attrait, les prix de l’immobilier ont aussi tendance à augmenter rapidement grâce à l’afflux de nouveaux habitants. Plus vous attendez pour acheter, plus vous risquez de payer cher ou de devoir vous contenter d’un bien plus petit ou moins bien placé…
Il est en outre parfois difficile trouver un logement agréable à louer. Si vous optez pour une location vide, vous devrez la meubler et payer ensuite les frais d’un déménagement. Si, par souci de tester votre nouvelle vie sans apporter de France vos meubles ou d’en acquérir sur place, vous avez jeté votre dévolu sur un logement meublé, le coût risque de vite devenir difficile à supporter dans les villes touristiques où ces biens recherchés affichent des loyers élevés.
Fournir un « certificat de vie »
Elle continuera à être versée comme avant sur votre compte bancaire en France, sauf si vous demandez à ce qu’elle le soit à l’étranger. Vous devrez signaler votre nouvelle adresse à vos différentes caisses et leur fournir chaque année un « certificat de vie », un document à faire valider par les autorités locales (selon les cas, police, ambassade, consulat..) et à renvoyer pour attester que vous n’êtes pas décédé et qu’il est donc normal de continuer à vous verser vos pensions. « Seules certaines prestations, qui ne sont pas liées à la carrière professionnelle, comme l’Aspa (allocation de solidarité aux personnes âgées) sont soumises à une condition de résidence en France » précise Philippe Bainville, à la Caisse nationale d’assurance vieillesse.
Si vous ne résidez plus en France, les contributions sociales (CSG, CRDS…) sur vos retraites ne seront plus prélevées. Vous aurez seulement à régler une cotisation d’assurance maladie, au taux de 3,2% sur la pension de base et 4,2% sur la pension complémentaire pour le régime général des salariés ou 7,1% sur les retraites des travailleurs indépendants.
Assurance maladie : des précautions à prendre
Vous restez ainsi affilié à l’assurance maladie française même si vous vivez à l’étranger et pouvez revenir en France vous faire soigner. Peu importe le motif de séjour, vous bénéficierez de la prise en charge de tous les soins dans le pays selon la règlementation française. C’est pourquoi certains retraités expatriés profitent de visites régulières en France pour réaliser des soins non urgents, les actes de prévention, les examens de contrôle… Dans ce cas, il peut être intéressant pour être mieux couvert, de conserver votre complémentaire santé. Elle jouera toutefois seulement pour vos dépenses en France.
Mais vous aurez aussi besoin parfois de vous faire soigner dans votre nouveau pays. Vous pouvez pour cela bénéficier de la sécurité sociale locale, selon les règles en vigueur là bas (plus d’infos sur le site du CLEISS consacré à la protection sociale à l’international, www.cleiss.fr). Il suffit demander, de préférence avant de partir, à votre caisse de retraite du régime de base le document S1 (« Inscription en vue de bénéficier de la couverture de l’assurance maladie » (2), que vous remettrez à la caisse d’assurance maladie du lieu de votre nouvelle résidence. Pour limiter le reste à charge, rien n’interdit de souscrire une complémentaire santé locale.
Mais votre prise en charge se limitera souvent seulement aux soins dispensés dans le secteur public. « Au Portugal, par exemple, si vous êtes soigné dans le privé, la sécurité sociale ne vous rembourse rien » précise Paul Delahoutre. Si vous désirez être soigné dans le privé, il est alors conseillé de cotiser à la Caisse des Français de l’étranger (CFE), qui permet d’être remboursé de vos dépenses de santé à l’étranger sur les mêmes bases qu’en France. Des complémentaires santé partenaires de la CFE peuvent même limiter encore le reste à charge. Mais cela revient assez cher: 4,2% de votre pension (minimum 234 euros) par trimestre, sans compter le coût de la complémentaire.
Quels impôts dans votre futur pays d’accueil ?
« Si vous êtes fonctionnaire à la retraite, votre retraite restera imposée en France, quel que soit le pays dans lequel vous séjournez en Europe » résume Paul Delahoutre. Inutile donc de rêver à l’exonération d’impôt offerte par exemple pour le Portugal. Pas de crainte en revanche d’être taxé deux fois (une en France, la deuxième dans le pays d’accueil) car des accords ont été signés entre la France et la plupart des pays européens.
En revanche, si vous percevez une retraite de travailleur non salarié ou de salarié, celle-ci sera imposée dans votre nouveau pays. Vous devrez néanmoins accomplir quelques formalités pour vous enregistrer comme un contribuable local. Par exemple, au Portugal, demandez à la mairie un « certificat d’enregistrement », qui est votre titre de séjour dans le pays. Dès que vous disposez d’une copie de l’acte d’achat de votre logement ou du bail de location, demandez également à la fréguesia de votre ville une attestation de résidence. Ces documents sont nécessaires pour bénéficier du fameux statut de résident non habituel, qui ouvre droit à une exonération totale d’impôt sur le revenu pendant dix ans (ensuite, vous serez imposé comme les Portugais, plus lourdement qu’en France). Votre demande doit obligatoirement se faire sur le portail national internet de l’administration Portugaise des finances.
(https://www.portaldasfinancas.gov.pt/pt/home.action).
Autre exemple: en Grèce, vous devrez demander une attestation d’enregistrement au commissariat de police de votre domicile et vous procurer un numéro fiscal (AFM/ΑΦΜ),, auprès du bureau des impôts (AIO) de votre lieu de résidence, document indispensable pour ouvrir un compte bancaire, acheter un téléphone portable…
Famille : allez voir votre notaire avant de partir
Si vous vivez à l’étranger, votre héritage sera réparti entre votre conjoint et vos enfants (ou éventuellement vos autres parents) selon ce que prévoit la réglementation du pays où vous aurez établi votre dernière demeure. Votre conjoint peut se trouver privé de tout, ou au contraire être surprotégé au détriment des enfants, selon les règles locales. A minima, renseignez-vous sur ce qui est prévu. « Si vous préférez que la loi française s’applique, c’est possible: il faut opter le préciser dans un testament rédigé en France» conseille Me Jena-François Humbert, notaire à Paris. Côté droits de succession, en revanche, chacun de vos héritiers sera taxé sur ce qu’il recevra selon la fiscalité en vigueur dans son pays de résidence. Si votre conjoint vit à l’étranger, les droits de succession seront donc calculés selon les règles fiscales de son pays d’accueil. Si vos enfants, eux, sont restés en France, « leur part d’héritage sera imposée suivant le barème français, que les biens soient situés en France ou à l’étranger » précise Me Humbert. Même principe si vous leur consentez des donations. « S’ils vivent en France, elles devront être déclarées et taxées en France » relève Me Humbert. Peu importe donc que vous vous soyez expatrié dans un pays qui taxe peu les transmissions, comme l’Italie. Si vos enfants ne vivent pas eux aussi dans ce pays, ils n’en profiteront pas.
France Dimanche – 15 juin 2019
Retraités : Gagner du pouvoir d’achat en s’installant à l’étranger
La retraite ? Certains l’imaginent sous des cieux plus sereins, au Portugal, au Maroc ou en Thaïlande, où elle se révèle financièrement attirante. Mais attention aux pièges! Cette nouvelle vie se prépare avec minutie. Notre expert Paul Delahoutre, fondateur du site retraitesansfrontieres.fr vous explique tout : Lire l’article complet
Le Point – 4 avril 2019
Sous le soleil exactement
Découvrez 10 paradis pour vivre une retraite paisible à l’étranger : Lire l’article complet
Femme Actuelle Senior – août 2019
5 conseils pour bien vivre sa retraite à l’étranger
Prenez connaissance des 5 conseils délivrés par 4 experts de la retraite à l’étranger, dont Paul Delahoutre, auteur des guides Retraite sans Frontières.
Le soleil, une meilleure qualité de vie et, pourquoi pas, des impôts allégés… Avant de céder au chant des sirènes d’un quotidien délicieusement exotique, il convient de prendre certaines dispositions…pour ne pas déchanter!
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Atlantico – novembre 2018
Au soleil et pas cher : retraite à l’étranger, rêve ou mirage?
Les retraités sont de plus en plus nombreux à aller couler leurs vieux jours au soleil, à l’étranger. Une situation qui pose un certain nombre de problèmes.
Entretien avec Paul Delahoutre, administrateur du site retraitesansfrontieres.fr
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La Vie – novembre 2021
Et si vous preniez votre retraite à l’étranger ?
Plus de 10% des retraités coulent des jours heureux sous le soleil, hors de l’Hexagone. Radioscopie d’un phénomène.
Rédigé en collaboration avec Paul Delahoutre, auteur des guides « Retraite sans Frontières »
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Maxi – mars 2021
Et si vous passiez votre retraite à l’étranger?
De plus en plus de seniors envisagent d’aller passer leur retraite en dehors de nos frontières. Une décision qui demande réflexion !
Apparemment, c’est tentant : aujourd’hui, un français sur trois de plus de 50 ans se verrait bien passer sa retraite à l’étranger! Une aventure qui peut s’avérer riche en satisfactions, à condition de l’avoir bien préparée.
Parmi les destinations les plus prisées : le Portugal, le Maroc, l’Espagne, la Thaïlande et la Grèce… Des pays plus ou moins loin de la France, qui évoquent des images de plage et de cocotiers. Bref, qui font rêver. « Et ce rêve parait d’autant plus accessible qu’aujourd’hui avec la baisse des tarifs aériens, on sait que l’on peut revenir de temps en temps, et faire venir la famille« , ajoute Paul Delahoutre, créateur et animateur du site d’information retraitesansfrontieres.fr. De plus, grâce à des applications faciles inutilisation comme WhatsApp, on peut rester en contact avec les siens, même quand on est à l’autre bout de la terre!
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J’OSE EN VENDEE
J’ose en Vendée – Automne – Hiver 2022
Les retraités tentés par les sirènes de l’expatriation
Ce n’est pas un phénomène nouveau, mais il ne ferait que s’amplifier. Les seniors français, une fois l’heure de la retraite venue, seraient de plus en plus nombreux à se laisser tenter par l’expatriation. Pas seulement par goût de l’aventure et de l’exotisme, même s’ils existent au moment de se décider à franchir les frontières. Mais aussi pour des raisons économiques et fiscales, pour préserver un pouvoir d’achat qui fond au moment de la retraite.
Entretien avec Paul Delahoutre, retraité lui-même, mais surtout auteur de plusieurs livres sur le sujet.
Quelles sont les raisons qui poussent les retraités à s’expatrier?
La principale est économique. En s’exilant,…
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Valeurs Actuelles – juin 2020
Ces Français qui battent en retraite…ailleurs!
Près de 1,3 millions de retraités français vivent à l’étranger. Fiscalité adoucie, immobilier abordable, faible coût de la vie : le Portugal arrive en tête des destinations les plus prisées.
Rédigé avec la collaboration de Paul Delahoutre, auteur des guides « Retraite sans Frontières »
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RTL – 25 décembre 2016 – Philippe Bouvard
Présentation du livre « Retraite sans Frontières »
Dans le cadre de son émission « Allo Bouvard », le journaliste Philippe Bouvard interview Paul Delahoutre au sujet de son livre « Retraite sans Frontières« , l’occasion d’en savoir plus sur ces retraités qui ont fait des choix insolites.
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La Voix du Nord – octobre 2021
Bienvenue au Portugal
Trois questions à Paul Delahoutre
Cet habitant de Roncq sort chaque année son guide réactualisé « Retraite sans Frontières » (et celui consacré spécifiquement au Portugal) où il aide les lecteurs à bien préparer leur départ.
Pourquoi avez-vous crée un guide pour les retraités qui partent à l’étranger?
« Je me suis aperçu que beaucoup de retraités envisageaient de partir à l’étranger, des pays tentent d’ailleurs de les attirer, mais qu’ils avaient besoin d’être informés, d’être aidés. Ce que j’essaie de faire avec ce guide, sachant qu’à la base, j’ai moi-même beaucoup voyagé. Je propose aussi un guide spécifique, plus détaillé, pour le Portugal »
Quelles sont les principales motivations des candidats au départ ?
« La première motivation est le soleil, avoir notamment l’assurance de bénéficier d’un hiver doux. Ensuite, il y a la volonté de préserver son pouvoir d’achat, en allant dans des pays où le coût de la vie est plus faible. Au moment où les pensions diminuent, les retraités veulent maintenir voire améliorer le niveau de vie »
A quoi faut-il faire attention ?
« Tout commence souvent par un séjour dans le pays, dans un club de vacances. Ce qui peut être trompeur et même dangereux. Je conseille souvent de refaire un séjour, en location, sans encadrement, pour voir si la vie de tous les jours (utiliser les transports en commun, faire ses courses, parler avec la population locale) est conforme aux espoirs. Alors seulement, on peut envisager un départ qui, il faut bien en être conscient, comporte des avantages mais aussi des risques, notamment en raison de l’éloignement avec la famille. D’où l’intérêt de bien préparer les choses, plusieurs mois avant. »
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Europe 1 – 27 octobre 2016 – Hélèna Morna
Passer sa retraite à l’étranger : Comment s’y prendre ?
L’émission « La famille Europe1 », animée par Hélèna Morna assistée de Roland Perez, était consacrée à la retraite à l’étranger, au cours de laquelle Paul Delahoutre est notamment intervenu pour donner quelques conseils utiles aux retraités candidats à l’expatriation.
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Paris Match – avril 2023
Retraite au soleil : Comment trouver la bonne destination ?
A la tête d’un capital suffisant, vous êtes séduit par l’idée de partir vous installer à l’étranger. Ne reste plus qu’à déterminer l’endroit. Voici les précautions à prendre pour que le rêve ne se vire pas au cauchemar.
Article rédigé avec la collaboration de Paul Delahoutre, auteur des guides « Retraite sans Frontières »
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Le Portugal, nouvel eldorado des retraités français
Retraite : Quelle destination selon votre budget ?
Ouest France – Décembre 2015 – Gilles Kerdreux
Ils passent leur retraite sous le soleil exactement
600000, plus d’un million ? difficile d’évaluer leur nombre car ils ne se déclarent pas tous. Mais de plus en plus de retraités français choisissent de vivre à l’étranger. Y compris très loin. Après l’Auberge espagnole, la belote portugaise ou la retraite balinaise ? Eh oui, il n’y a pas que les jeunes à séjourner aux quatre coins du monde. Désormais, de en plus de français deviennent des expatriés de la retraite. L’appel du soleil bien sur … mais aussi des considérations financières.
Ci-dessous le résumé de l’entretien que nous a accordé Paul Delahoutre créateur du site retraitesansfrontieres.fr
Qui sont ces retraités français qui vivent à l’étranger ?
Il y a les travailleurs immigrés qui avaient obtenu la nationalité française et retournent, à l’age de la retraite, dans leur pays d’origine. On trouve les expatriés qui ne reviennent pas. Ils se sont enracinés là où ils ont fair leur carrière. Enfin, il y a ceux, de plus en plus nombreux, qui profitent de leur retraite pour s’installer ailleurs. Ils cherchent la qualité de vie, le soleil et un meilleur pouvoir d’achat.
Sont ils riches ?
Certains veulent échapper à l’ISF (impôt de solidarité sur la fortune). Si on vit plus de six mois à l’étranger, on ne le paye plus que sur l’immobilier en France. Mais il y a beaucoup de classes moyennes, ou moyennes supérieures, qui cherchent simplement à préserver ou à augmenter leur confort de vie. Parce que dans le pays choisi la vie est moins chère, on peut se payer du personnel, voire ne pas payer d’impôts. C’est le cas au Portugal sur les pensions du secteur privé.
Dans quel pays vont ils ?
En Europe, c’est surtout le Portugal et l’Espagne. C’est proche. C’est l’Union européenne. C’est sur. Mais le gain sur le coût de la vie n’est pas très important. Au Maghreb, le Maroc et la Tunisie attiraient beaucoup. Il y avait le climat, des avantages fiscaux, le coût de la vie, la langue, la proximité … Mais les infrastructures y sont moins développées, les différences culturelles sont fortes et, surtout, la menace djihadiste fait désormais peur.
Enfin, il y a les les pays plus exotiques : l’ile Maurice, la République dominicaine, la Thaïlande, Bali. La vie y est encore moins chère. Il y a des endroits paradisiaques. Mais, évidemment, c’est très loin.
Y a-t-il des échecs ?
Bien sur. Pour les éviter je donne trois conseils. Il faut que ce soit un véritable projet de couple, porté par les deux. Il est prudent de tester le pays en conditions réelles, pas simplement pour quinze jours de vacances, en été les pieds sous la table. Trois mois, c’est bien. Un an, c’est mieux. Ça permet de tester toutes les saisons, d’y aller faire vraiment ses courses, d’aller chez le médecin … Enfin quand on s’installe dans un pays il faut s’ouvrir à lui : apprendre la langue (même si ce n’est pas parfait), visiter, intégrer des clubs … Autrement, le risque, après la lune de miel, c’est l’ennui de l’inactivité, même au bord de la piscine.
Est-ce éthique ?
Ca veut dire qu’on pense d’abord à soi. Si vous avez votre pension qui diminue, vos impôts qui augmentent et que vous n’avez plus les les moyens de vos loisirs, honnêtement, je ferais comme eux. Mais, moi, c’est mon épouse qui n’en a pas envie.
Le phénomène va-t-il s’amplifier ?
Un récent sondage disait que 22 % des 50-59 ans étaient prêts à l’envisager. Sans oublier que nous sommes tous de plus en plus ouverts au monde.
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Le Figaro Magazine – Octobre 2015 – Véronique Grousset
L’exode doré des seniors français
Ils ne partent plus pour des raisons fiscales ou pour se réchauffer au soleil, du Maroc au Portugal, mais pour préserver leur pouvoir d’achat ou parce qu’ils ne supportent plus de vivre en France. Un phénomène nouveau, qui s’amplifie, et qui pèse aussi sur notre taux de croissance.
Une perte sèche pour la croissance économique française, sans même parler du manque à gagner pour le fisc, qui peut largement dépasser 100 000 euros par ans pour les expatriés les plus riches, entre l’impôt sur la fortune et le prélèvement de 60 % sur les valeurs mobilières que l’Etat ne perçoit plus. D’où l’intérêt qu’il y aurait à mesurer correctement l’exode de nos têtes grises, ne serait ce que pour tenter d’agir sur ses causes. Mais le moins que l’on puisse dire est que le ministère des finances ne tient pas vraiment à communiquer sur ce sujet. En dépit de demandes réitérées, nous n’avons pas pu avoir accès au seul chiffre qui vaille : celui des inscriptions au centre des impôts français résidents à l’étranger, puisque cette inscription est obligatoire – qu’on paie des impôts en France, ou pas, alors qu’elle ne l’est pas dans les consulats. A force d’insister, nous n’avons obtenu qu’un refus poli de Bercy, nous précisant que ce chiffre et son évolution depuis 2012 « relèvent tous les deux du secret professionnel »; Sans rire …
Même échec du côté des caisses de retraite. On a beau connaître le nombre de pensions (1,6 million en 2012) versées à des retraités français expatriés, cela ne permet pas d’en déduire leur nombre à eux, puisque certains (les polypensionnés) perçoivent plusieurs pensions, tandis que d’autres continuent à faire verser la leur sur un compte en France alors qu’ils résident à l’étranger. Ce qui signifie que bon nombre de retraités qui ne vivent plus en France sont comptés plusieurs fois par les caisses, et d’autres, pas du tout !
Ne reste donc que le terrain pour mesurer le phénomène et là, il saute aux yeux. Par exemple en Thaïlande, où tout un réseau de dispensaires et de cliniques destinés aux retraités français vient d’être achevé, preuve qu’ils y sont beaucoup plus nombreux que ceux inscrits au consulat. Ou bien au Portugal, où c’est l’immobilier qui fait foi, boosté par la multiplication par dix en moins de deux ans du nombre de français ayant obtenu le statut de résident : après avoir beaucoup baissé suite à l’implosion de la bulle immobilière, les prix sont en train d’y remonter à toute allure. En 2011, on pouvait encore acheter un hôtel particulier délabré dans les quartiers historiques de Lisbonne pour moins de 1 million d’euros (plus autant pour les travaux) ; alors qu’aujourd’hui, le même aut 3 millions et, s’il est « en état correct »,j 4 millions.
Autres indicateurs, franco-français cette fois, la multiplication des « salons immobiliers pour l’expatriation des seniors » et le succès du site retraitesansfrontieres.fr, créé il y a cinq ans par un commercial globe-trotter lillois lui-même retraité, Paul Delahoutre : plus de 500 connexions par jours et 10 000 abonnés, attirés par les nombreuses informations pratiques que donne ce site, ainsi que son palmarès et son guide des destinations les plus prisées du moment, réactualisé deux fois par an.
Le conseil de Paul Delahoutre aux candidats à l’expatriation ? « Il ne faut surtout pas que le coût de la vie – impôts compris – soit la seule motivation. Le goût de la découverte, voire de l’aventure, doit être de la partie. Il faut aussi que ce départ permette de réaliser un ou plusieurs rêves inatteignables en France, comme s’acheter une maison en bord de mer ou s’offrir une aide-ménagère. Le troisième impératif est de tester son choix en passant au moins trois mois en location sur place – ou mieux encore, un an afin d’y expérimenter toutes les saisons – en vivant autant que possible comme les autochtones. Il n’y a que de cette façon qu’on pourra dépasser le piège « coup de cœur » pour un pays et découvrir si ses avantages compensent ses manques. Parce que des manques, ne nous y trompez pas, il y en aura fatalement ».
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Dossier familial – Juillet 2015 – Anne Gaëlle Nicolas
Passer sa retraite à l’étranger
Quelques 250000 retraités français auraient déjà franchi les frontières de l’hexagone pour vivre dans un pays offrant un pouvoir d’achat plus élevé. Si un tel projet vous tente, anticipez les écueils de l’expatriation.
De plus en plus de retraités s’installent à l’étranger, en quête d’un climat agréable, d’un pouvoir d’achat plus élevé, d’un logement bon marché, voire d’un régime fiscal favorable. Combien sont ils ? Difficile de mesurer le phénomène, faute de statistiques fiables. Pour Paul Delahoutre, fondateur su site retraitesansfrontieres.fr, les retraités ayant la seule nationalité française qui choisissent de vivre à l’étranger seraient 250000. Et ce nombre augmenterait de 4 % par an depuis 2007.
Prendre en compte tous les changements
Vous aussi, vous projetez de vous expatrier ? Bonne nouvelle : vous en avez le profil. En effet, « toutes les catégories de population et de revenus apparaissent concernées, des retraités modestes ayant du mal à boucler leur fin de mois (…) aux personnes très aisées (…) » assure le député Yann Galut dans son rapport sur l’exil des forces vives de France. « A notre grande surprise, nous accompagnons beaucoup de femmes seules dans la concrétisation de leur projet d’expatriation ». constate de son côté Christine Croubois, directrice de l’international de l’agence migration l’ Hirondelle. Europe du Sud, Maghreb, Bali … avant de jeter votre dévolu sur tel ou tel pays regardez bien tous les changements que cela implique. Le Maroc continue d’être attractif, mail il est aujourd’hui talonné par le Portugal qui, depuis le 1er janvier 2013, exonère l’impôt sur le revenu pendant dix ans, les pensions des retraités étrangers résidant sur son sol. Cet avantage s’applique aux anciens salariés du privé et aux indépendants, mais pas aux ex-fonctionnaires.
Evaluer l’impact sur ses revenus et ses placements
Qu’elle que soit votre destination, vérifiez, si vous vivez en couple, que le projet est bien porté par chacun. Sinon, il débouchera probablement sur un échec. Sur le plan matériel, faites le compte des revenus dont vous disposerez au moment de votre expatriation. La règle : le statut de résident étranger – vivre plus de 183 jours par an ailleurs qu’en France – ne vous empêche pas de percevoir votre pension de retraite. A condition de fournir une fois par an un certificat de vie à faire compléter par l’autorité en charge de l’état civil dans le pays de résidence. En revanche, vous ne pourrez pas recevoir l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ex minimum vieillesse). Votre pension n’étant pas soumise aux contributions sociales (CSG, CRDS, CASA), son montant net sera plus élevé à l’étranger qu’en France.
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Le Revenu – Eté 2015 – Alice Fauvarque
Vivre au soleil, c’est moins cher
La mer, un logement abordable, plus de 20 degrés l’hiver … Les destinations séduisent mais gare aux désillusions.
Qui n’a jamais rêvé de prendre sa retraite au soleil ? De préférence dans un pays chaud où le coût de la vie serait meilleur marché qu’en France métropolitaine. De plus en plus de jeunes retraités franchissent le pas. Internet aidant, les grands parents restent en contact plus facilement avec leurs petits enfants. « Portugal, Maroc, Thaïlande et l’île Maurice sont, dans l’ordre, les quatre destinations les plus prisées des retraités, suivies de l’Espagne », relève Paul Delahoutre auteur de « Retraite sans Frontières » (DL Books).
Procédez pas à pas pour éviter les embûches administratives, sociales et fiscales. Parmi vos critères de choix, le coût de la vie est important, mais aussi l’éloignement, la fiscalité, la langue, le système des soins… Les quatre pays les plus courus ont de bons systèmes de santé. Sachez qu’en Europe ou au Maroc, vous bénéficierez d’accords, sans surcoût, pour être couvert par la Sécurité sociale du pays. En règle générale, hors de l’espace économique européen, le plus simple est d’adhérer à la Caisse des Français de l’étranger (CFE) pour le régime de base, et si vous craignez des hospitalisations coûteuses, de prendre une mutuelle en complément.
L’avantage du Portugal
En manière de taxation des revenus, de donation ou de succession, mieux vaut consulter des spécialistes. « Les pensions des fonctionnaires, celles de la sécurité sociale et des caisses Agirc et Arrco et les complémentaires issues de produits de capitalisation individuels obéissent à des règles qui varient selon les pays. Ainsi, au Maroc, les retraités français bénéficient d’un abattement de 40 % sur leur pension, puis d’une réduction de 80 % sur l’impôt dû. Le Portugal exonère d’impôt les pensions du privé des nouveaux venus (NDLR : qui n’y ont pas résidé depuis les cinq dernières années) pendant dix ans » précise Olivier Grenon-Andrieu, fondateur d’Equance, conseiller en investissements financiers (CIF). Etudiez aussi la portée des conventions bilatérales entre la France et le pays d’accueil en matière de donation ou de succession et ses conséquences sur le plan civil (en l’absence de contra mariage notamment).
Une fois votre destination choisie, ne vous précipitez pas pour acheter. « Beaucoup d’aigrefins sont à l’affût de candidats naïfs, y compris parmi nos compatriotes » prévient Paul Delahoutre, qui recommande donc la location, du moins pour commencer. Ce qui vous permettra aussi de changer de lieu si vous n’êtes pas satisfait. C’est la politique des petits pas qui convient le mieux à une installation définitive au soleil, en France ou ailleurs.
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L’express – Avril/Mai 2015 – Laurence Pivot
Ma future retraite à l’étranger
Vivre sous le soleil exactement et dans un pays moins cher que la France, pourquoi pas ? Afin de s’y préparer, voici le palmarès 2015 des meilleurs destinations
Pour vos vieux jours, vous rêvez de mettre les voiles au soleil, dans un pays où la vie coûte moins cher, mais sans renoncer à votre confort ? Choisir une destination qui collera à vos attentes relève souvent de quadrature du cercle … Pour vous aider, le site retraitesansfrontieres.fr dresse chaque année depuis 2010 son palmarès des meilleurs pays. Ont été passés au crible 12 critères (coût de la vie, climat, sécurité, valeur de l’immobilier, etc …) pour 25 destinations. C’est le Portugal qui monte sur la plus haute marche du podium, pour la première fois. Il détrône le Maroc, désormais à la troisième place.
Portugal :Une fiscalité en or
Climat agréable, proximité géographique (avec, en outre des vols low-cost permettant de revenir en France à moindres frais), appartenance à l’Union européenne, stabilité politique … le Portugal cumule de nombreux atouts.
Cerise sur le gâteau : une mesure d’entrée en vigueur en 2013 est venue doper l’intérêt pour le pays. Les retraités qui s’y installent voient en effet désormais leurs pensions exonérées d’impôt sur le revenu pendant dix ans.
Thaïlande et Maroc : L’argent et le bronze
Comme l’an dernier, la Thaïlande pointe en deuxième position les meilleures destinations retraite. Ses atouts ? « Avant tout, le coût de la vie, quasi trois fois moins élevé qu’en France « Vous aurez là bas une maison avec piscine pour le prix d’un F3 en France » répond Paul Delahoutre. « Mais aussi les plages de rêves et le très bon niveau de soins ». Mais la destination ne séduira que ceux qui n’ont pas peur de s’éloigner et qui supportent les climats chauds et humides. Quant au Maroc, il perd sa position de leader mais demeure dans le top trois des destinations les plus intéressantes pour les retraités français en raison, principalement, de sa proximité géographique, de sa francophonie, de la douceur de son climat et de son coût de la vie – quasi deux fois moins élevé qu’ici. Sur le plan fiscal, il réserve un traitement de faveur aux retraités étrangers : 40 % de déduction sur les revenus déclarés, voire à certaines conditions 80 % de réduction sur l’impôt dû.
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La quotidienne – 10 novembre 2014 – Maya Lauqué et Thomas Isle
Ils veulent prendre leur retraite à l’étranger
L’herbe est-elle plus verte ailleurs ? Coût de la vie, qualité de vie, santé, fiscalité : où fait-il bon vivre sa retraite à l’étranger, pour en parler deux invités Mathilde Tenneroni fondatrice de l’agence de migration saisonnière L’hirondelle et Paul Delahoutre auteur du guide « Retraite sans Frontières ».
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Télé 7 jours – Octobre 2014 – Karine Touboul
Retraite à l’étranger : j’y vais ou pas ?
Plus de 200 000 retraités ont déjà franchi le pas. Mais attention car un contexte économique favorable ne signifie pas absence de problèmes. Ce qu’il faut savoir avant de partir.
Avec plus de 350 jours de soleil par an, le Maroc, l’Espagne et le Portugal s’imposent comme les destinations préférées pour passer une retraite zen. Mais, comme nous l’explique Paul Delahoutre, auteur du guide « Retraite sans Frontières » : « Ne vous contentez pas de la semaine inoubliable que vous avez passé dans un club de vacances ou à l’hôtel pour vous faire une opinion définitive sur un pays, testez le dans les conditions réelles de vie durant au minimum 3 mois et idéalement 1 an, avant de vous engager définitivement pour vérifier que vous supportez les contraintes culturelles, climatiques, alimentaires et linguistiques de votre pays d’accueil ».
Côté prise en charge santé, prenez rendez-vous avec votre centre de sécurité sociale, afin de connaître les conventions établies avec le pays de vos rêves. Et, si vous envisagez de faire des allers et retours en France pour vous faire soigner, vérifiez bien que vos droits sont toujours valables en France, surtout si vous passez plus de six mois dans votre nouvel Eldorado. Même précaution vis-à-vis de la fiscalité. Car, au delà d’un certain temps, vous perdez certains avantages. Renseignez vous sur le régime d’imposition en vigueur.
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Notre temps – janvier 2014 – Jean-Christophe Martineau
Et si vous passiez votre retraite au soleil
Vivre tranquille sous des cieux cléments, là où le coût de la vie est raisonnable. Ce fantasme d’une retraite qu soleil, certains le réalisent. Chaque année, des centaines de milliers de seniors français se lancent dans l’aventure. Certains s’installent définitivement. D’autres alternent les séjours entre Métropole et pays d’adoption. Rencontre avec des retraités qui ont choisi de s’expatrier.
Vivre ici l’hiver, c’est idéal. La température est celle d’un mois de mai en France. Il y a du soleil tous les jours. C’est bon pour le moral … Assise au bor de la piscine du « village senior » de Dyar Shemsi, près d’Agadir, au Maroc, Nicole Couder est heureuse. Tout simplement. Depuis septembre 2012, Nicole et Françoise Couder, 63 ans tous les deux, alternent séjours au Maroc et en France. Ils ont acheté une villa de 120 m2, entourée d’un vaste jardin arboré, dans cette résidence construite dans une orangeraie et destinée aux retraités français. « Le cadre est magnifique. Les Marocains sont accueillants et nous nous sentons en sécurité, poursuit cette ancienne institutrice. C’est comme des grandes vacances » »
En quête d’une meilleure qualité de vie
A l’instar des Couder, combien de seniors choisissent de transporter ainsi leurs pénates hors de l’Hexagone? le ministère des Affaires étrangères estime à plus de 200 000 les ressortissants de plus de 65 ans vivant à l’étranger. « Mais ils sont beaucoup plus nombreux. les chiffres officielles ne prennent en compte que les personnes qui se font enregistrer dans les consulats. Toutes ne le font pas … » explique Paul Delahoutre, fondateur du site Internet www.retraitesansfrontieres.fr, une mine pour les candidats à l’expatriation. « Depuis 2008, leur nombre progresserait de 5 % par an », avance-t-il. Dans les faits, le cap du million de retraités français expatriés, permanents ou temporaires, aurait été franchi.
Partir, mais pas n’importe où …
Leurs pays de prédilection? Ceux offrant une garantie soleil et une qualité de vie agréable à un coût moindre qu’en France. A ce titre, l’Afrique du Nord, et en particulier le Maroc, reste une destination phare « un pays francophone, stable, avec de bonnes infrastructures, des soins médicaux de qualité, une proximité géographique, et, qui plus est, bien desservi par les compagnies aériennes low-cost » résume Paul Delahoutre.
Parmi les pays favoris des seniors français, figurent aussi en bonne position le Sénégal, Madagascar, l’ile Maurice. L’Asie et le Sud-Est progresse fortement : la Thaïlande, le Vietnam, Bali, les Philippines, en raison notamment d’un coût de la vie vraiment bas pour les résidents européens. L’Amérique Latine séduit également – le Costa Rica, le Panama, l’Uruguay, le Mexique – ainsi que les Caraïbes. En Europe, la palme revient au pays du sud : l’Espagne, le Portugal, l’Italie, Malte.
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Le Journal du Dimanche – octobre 2013 – Bruna Basini
Le Portugal défiscalise les seniors
C’est une niche fiscale qui donne des sueurs froides à l’Espagne et au Maroc et contrarie les membres de l’Union européenne.
Elle vient du Portugal et a reçu la bénédiction de ses créanciers (FMI, Commission européenne et BCE). L’objectif? Attirer les retraités. Depuis le 1er janvier, ceux du secteur privé et des professions libérales, qui résident plus de six mois par an sur son sol peuvent demander à bénéficier d’un statut « résident non habituel ». Ils sont alors exonérés d’impôt sur le revenu pendant dix ans. La nouvelle a provoqué un très vif intérêt parmi les candidats à l’exil qu’attirent aussi des prix de l’immobilier en forte baisse et une météo particulièrement démente en Algarve (Sud). « Le Portugal espère séduire 20000 seniors et attend du dispositif des rentrées de 1 milliard d’euros par an », observe Paul Delahoutre, fondateur du site retraitesansfrontieres.fr et auteur d’un guide comparatif sur le sujet qui paraîtra en décembre.
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Ça m’intéresse – septembre 2013 – François Karpyta
Ces retraités français qui s’installent au soleil
Comment vivre confortablement avec une retraite de moins de 1000 €
Ils sont de plus en plus nombreux à trouver la solution à l’étranger. Paul Delahoutre, qui surveille le phénomène depuis son site internet www.retraitesansfrontieres.fr, l’a vu prendre de l’ampleur avec la crise. Dans son hit-parade des destinations préférées, le Maroc et la Tunisie arrivent en tête. Ces pays satisfont les premiers critères de choix : climat favorable, usage du français, familiarité avec la culture, services médicaux corrects. Mais suivent désormais des pays d’Asie, comme Bali et la Thaïlande, où le coût de la vie est très abordable. Grâce à WhatsApp et aux tarifs aériens low cost, les français n’hésitent plus à s’éloigner. Faute de statistiques officielles, il reste difficile de chiffrer la part de ceux qui sont d’origine espagnole, portugaise … et qui choisissent de rentrer au pays.
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Le Nouvel Observateur – 22 novembre 2012 – Annabelle Pando
Passer sa retraite à l’étranger
A la recherche d’un meilleur niveau de vie, les retraités, et plus seulement des classes aisées, repoussent les frontières toujours plus loin.
Ils sont ainsi plus d’un million de retraités du régime général à vivre à l’étranger, dans 130 pays différents.
Ils plébiscitent l’Europe du Sud, Espagne en tête, et les pays du Maghreb en raison du climat, de leur proximité géographique et de la francophonie.
Des destinations plus exotiques émergent, comme Maurice, Madagascar, la Thaïlande, le Vietnam, Bali, ou encore le Costa Rica, le Panama et l’Uruguay. Le coût de la vie y est nettement moins élevé qu’en France. Logement, nourriture, essence, déplacements, employés à domicile … tout paraît compatible avec une « petite » pension.
Cette démocratisation de la retraite au soleil prend de l’ampleur. en cinq ans, la Caisse des Français à l’Etranger (CFE), sécurité sociale des Français expatriés, a vu son nombre d’adhérents retraités bondir de 44 % « il s’agit d’un véritable phénomène sociologique » estime Paul Delahoutre, créateur et animateur du site d’information retraitesansfrontieres.fr. Il n’est pas près de s’arrêter, notamment en raison du prolongement de l’espérance de vie et du contexte économique en Europe ». En pratique, « le mouvement migratoire est encouragé par le développement du transport aérien low cost et par l’utilisation des nouvelles technologies comme skype ou les mails, qui réduisent la distance avec les proches ». Le senior est en phase avec son temps.
La fiscalité en ligne de compte
Sur ce plan, tous les expatriés ne sont pas logés à la même enseigne. Certains peuvent avoir à payer des impôts en France sur leur pension. Tout dépend de ce que prévoit le traité fiscal, lorsqu’il existe, entre la France et le pays d’accueil.
Pas d’économies sur la santé
Au contraire des impôts, l’assurance-maladie reste à peu près partout un poste élevé. « Habitué à un système de santé publique de qualité, le retraité expatrié se tourne le plus souvent vers le secteur privé pour y recevoir des prestations équivalentes ou meilleures qu’en France, indique Paul Delahoutre. Il doit alors débourser des sommes importantes. » A défaut, il peut aussi cotiser à la CFE pour garder une couverture sociale en France ou se satisfaire du rattachement au régime de sécurité sociale du pays d’accueil, toujours possible au sein de l’Union Européenne.
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Challenges du 16 décembre 2010 – Eric Tréguier
Le bienfait d’une retraite à l’étranger
Six destinations ensoleillées qui allient gain en pouvoir d’achat et présence de soins médicaux.
Stéphane et Béatrice M. l’ont décidé cet été pendant un séjour dans les environs de Valence : leur retraite, ils la passeront sous le soleil espagnol. Ces Strasbourgeois, tous deux cadres dans la distribution, ont déjà visité des maisons, révisé leur méthode Assimil et consulté leur notaire pour comprendre les nuances de la fiscalité et du cadastre du pays.
Comme eux, chaque année, une dizaine de milliers de Français s’exilent pour prendre leur retraite à l’étranger. Un flot alimenté, assure Franck Nogues, conseil du réseau Cercle France Patrimoine, « par la baisse annoncée des retraites et la hausse des prélèvements ». Et, selon une enquête réalisée par l’institut Ipsos, pour 40 % d’entre eux, par le soleil omniprésent. Selon la Caisse nationale d’assurance-vieillesse, sur 12,1 millions d’affiliés, plus de 1 million coulent des jours heureux loin et, parfois, très loin de la France.
Les pays d’accueil ne manquent pas. Mais les Français privilégient trois critères : un temps de transport réduit, pour continuer à voir la famille et les amis ; un niveau de vie avantageux, en jouant sur le pouvoir d’achat et la fiscalité locale ; et enfin, un agrément de vie assuré, avec du soleil et un environnement sécurisant. En prenant un temps de transport raisonnable, Challenges a sélectionné six destinations intéressantes, toutes situées dans le bassin méditerranéen. Le coût de la vie y est moins élevé qu’en France, garant d’une existence plus facile pour le retraité percevant une pension française. La sécurité est assurée, le soleil est présent et le pays dispose de tous les services indispensables, comme les hôpitaux, l’eau, l’électricité…
Le Maroc en tête de liste
Tout en haut du podium de ces six « destinations Club Med » : le Maroc. Le royaume est en partie francophone et a l’habitude de recevoir des Français. Il leur réserve même de nouveaux quartiers, comme Dyar Shemsi, à 40 kilomètres d’Agadir : 240 maisons de plain-pied vendues entre 99000 et 159000 euros. A Marrakech, le Royal Palm, avec son golf 18 trous et ses 263 villas avec piscine valant entre 750000 et 4 millions d’euros, cible une clientèle haut de gamme. Robert Azoulay, son promoteur, le confirme : « les acheteurs sont plutôt des chefs d’entreprise d’une cinquantaine d’années ayant cédé leur société ». Et une résidence services, Les Séniorales, est prévue dans l’eco-resort imaginé par Pierre et Vacances, qui ouvrira fin 2012. L’opération prévoit selon son directeur « des appartements de 50 mètres carrés à partir de 120000 euros, des services et un club ».
Environ 50000 Français sont officiellement inscrits sur les registres consulaires marocains, mais leur nombre réel serait deux à trois fois plus élevé, cette inscription n’étant en rien obligatoire. Quant au flot de nouveaux arrivants, il ne faiblit pas. Les spécialistes de l’immobilier de charme ont depuis longtemps un bureau à Marrakech, et le courtier en prêts immobilier Cafpi vient d’en ouvrir un pour aider les Français dans leur achat. C’est à Fez, à Rabat, mais surtout à Marrakech où ils ont envahi la médina que les Français sont les plus nombreux. Retraités célèbres comme Alain Delon et Zinedine Zidane. Retraités plus anonymes comme Marc L., directeur commercial d’une société de nettoyage, 55 ans, et sa femme Catherine. Ils viennent d’acheter à Marrakech, hors de la médina, et comptent s’y installer dans cinq ou six ans : « Nous avons acheté 400000 euros une maison neuve de 320 mètres carrés ». Ce cadre de haut niveau a été séduit par la météo locale mais aussi par … la fiscalité.
En effet, les résidents français paient leurs impôts au Maroc et bénéficient d’un abattement de 40 % sur les pensions rapatriées au Maroc, ensuite leur impôt est divisé par cinq ! de plus, précise Francs Nogues, les expatriés ne paient pas de CSG-CRDS sur leurs placements en France et échappent en grande partie à l’imposition des plus-values et à l’ISF.
A FAIRE : Louer avant d’acheter
C’est le conseil de Paul Delahoutre, ex-cadre de Nestlé, Danone et 3 Suisses France, créateur de la chaîne de magasins de produits d’occasion Cashland, et désormais animateur du site spécialisé Retraite-etranger.fr. Cela permet de s’imprégner des usages locaux et évite les coups de cœur que l’on regrettera ensuite. A NE PAS FAIRE : Retourner trop souvent en France S’expatrier demande de la méthode. Il ne faut pas demeurer plus de 183 jours en France, ni continuer d’y avoir des intérêts économiques. Florent Pagny, qui résidait en Patagonie, est tombé dans les filets du fisc parce qu’il tournait en France et se faisait payer en Belgique. |
Attention à l’intégration
La belle vie ? pas forcément, car l’intégration ne va pas de soi. « Il faut s’adapter aux us et coutumes locaux », prévient Hélène Charveriat, déléguée générale de l’Union des Français à l’étranger. Jacques A. propriétaire du Dar El Mouhit à Rabat, témoigne : « La vie est, certes moins chère mais pas toujours facile. Les travaux, par exemple, sont toujours compliqués ».
L’Espagne est la deuxième « destination Club Med » des retraités français. Le gain en pouvoir d’achat y est d’environ 20 %, le pays est accessible par la route et les prix de l’immobilier y sont (re)devenus abordables. Le Portugal est en troisième position de notre classement. Le pays offre, certes, des prix immobiliers bas, mais il est en pleine crise économique. « Avec pour conséquence la fermeture de nombreux centres de soins de petites villes » prévient Julia C., installée au Portugal depuis deux ans.
La couverture sociale est en effet une des préoccupations principales de ces Français qui s’inquiètent du suivi de leur santé. Là encore, les pays du « Club Med » offrent une bonne protection : les retraités émargent au régime normal de la Sécurité Sociale française. Ils peuvent donc soit rentrer en France pour se faire soigner, soit se faire soigner sur place, puis se faire rembourser les soins. Le meilleur des deux mondes en quelque sorte : le soleil de la Méditerranée sans être complètement privés du parapluie social français
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